Les chaînes d’approvisionnement résilientes permettent aux fabricants de limiter leur dépendance à l’égard des partenaires étrangers et de se concentrer sur les ressources nationales. Ils disposent également de plus d’une option pour divers composants afin d’éviter les problèmes d’approvisionnement lorsqu’un fournisseur ne peut répondre à la demande. Si une chaîne d’approvisionnement solide est importante pour réduire les retards imprévus et commercialiser les produits à temps, elle peut également profiter aux fabricants lorsque les produits électroniques arrivent en fin de vie. Bien que les consommateurs finaux, les détaillants et les autres parties impliquées dans le commerce jouent tous un rôle dans le recyclage, la responsabilité de mettre fin aux déchets électroniques se déplace de plus en plus vers les fabricants. Ces dernières années, les gouvernements canadiens ont établi des cadres de responsabilité élargie des producteurs (REP) qui font porter le poids de la responsabilité sur les producteurs. Voici un aperçu de la façon dont les chaînes d’approvisionnement résilientes aident à mettre en œuvre ces cadres.
Comment créer une chaîne d’approvisionnement plus résiliente ?
Pour limiter l’impact mondial des déchets électroniques et réduire la charge des consommateurs, les fabricants doivent intégrer le recyclage dans la chaîne d’approvisionnement. Pour ce faire, ils doivent commencer par concevoir des produits et des matériaux plus recyclables dès la phase de développement. Plus précisément, les produits électroniques grand public devraient être plus facilement recyclables. De nombreux appareils électroniques contiennent actuellement des matériaux toxiques ou des plastiques qui doivent être fondus pour être réutilisés, ce qui rend le processus de recyclage fastidieux et long. De plus, le consommateur moyen n’a pas le savoir-faire ou l’équipement nécessaire pour démonter des appareils électroniques tels que des ordinateurs, des téléphones portables et d’autres appareils électroniques pour les recycler. Les producteurs peuvent minimiser ces défis en concevant des produits électroniques avec le recyclage en tête, soutenant ainsi un modèle de fabrication circulaire qui est intrinsèquement plus résilient que la fabrication traditionnelle et linéaire.
Une chaîne d’approvisionnement plus résiliente met également l’accent sur le recyclage national. Actuellement, le Canada exporte des déchets électroniques vers les États-Unis, où ils sont combinés avec des déchets américains et envoyés en Asie. Ainsi, bien que la réglementation canadienne ait été introduite en 2016 pour interdire l’envoi de déchets à l’étranger sans permis, les déchets électroniques canadiens se retrouvaient encore sur les côtes asiatiques pas plus tard qu’en 2019. Non seulement le Canada a l’obligation éthique de minimiser son impact sur les déchets électroniques à l’échelle mondiale, mais en exportant des déchets électroniques, les fabricants canadiens ratent également une occasion clé de réutiliser des matériaux essentiels dans les flux de fin de vie, comme les batteries au lithium et les métaux de terres rares.
Enfin, il faut développer des technologies pour aider à récupérer les matériaux précieux dans les produits électroniques en fin de vie. Par exemple, la récupération rapide et efficace des aimants en terres rares des disques durs pourrait contribuer à réduire la nécessité de s’approvisionner à l’étranger afin de bâtir une chaîne d’approvisionnement plus solide et plus centralisée pour les fabricants de produits électroniques.
Pourquoi la résilience de la chaîne d’approvisionnement est-elle importante ?
La fabrication de produits plus faciles à démonter et à recycler et la promotion du recyclage national permettront en fin de compte aux producteurs de s’approvisionner davantage en matériaux au niveau national. En limitant l’exportation de produits électroniques, les producteurs canadiens peuvent réutiliser les métaux des terres rares au lieu de les envoyer à l’étranger. Ces matériaux et d’autres matériaux précieux peuvent ensuite être utilisés pour le développement de nouveaux produits, créant ainsi une chaîne d’approvisionnement résiliente et beaucoup moins dépendante des fournisseurs étrangers.
Par exemple, les batteries au lithium que l’on trouve dans les téléphones cellulaires, les ordinateurs portables et autres déchets électroniques pourraient contribuer à alimenter la demande croissante de batteries pour véhicules électriques. Au cours de la prochaine décennie, on prévoit que la demande de lithium sera multipliée par six. Actuellement, la majeure partie de l’approvisionnement en métaux pour batteries provient de Chine, mais avec une chaîne d’approvisionnement en boucle fermée, les producteurs peuvent commencer à s’approvisionner en ces matériaux à partir des déchets électroniques produits au pays.
Pour atteindre ces objectifs, les fabricants canadiens peuvent s’inspirer de leaders technologiques comme Lenovo et HP, qui ont déjà mis en place des processus de recyclage en circuit fermé. Néanmoins, même si un programme de gestion des déchets électroniques est déjà en place, il reste encore beaucoup de travail à faire. Seule une fraction de leurs produits est fabriquée à partir de matériaux entièrement recyclés ou recyclables, ce qui indique la nécessité d’innover davantage en matière de conception.
Bien que le Canada demeure l’un des pays les plus performants en matière de recyclage des produits électroniques en fin de vie, l’endroit où les produits sont recyclés a aussi son importance. En mettant l’accent sur le recyclage national, on contribuera non seulement à réduire les déchets électroniques, mais aussi à renforcer les chaînes d’approvisionnement des fabricants canadiens pour soutenir la croissance des entreprises.
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