Souvent, l’informatique dématérialisée et le stockage de données sont généralement perçus comme des pratiques respectueuses de l’environnement. Après tout, pour les personnes qui n’ont pas de formation en informatique, le « nuage » peut être un concept insaisissable. Pourtant, malgré son nom, la réalité est que les données ne sont pas simplement stockées dans un « nuage ». Cette méthode de stockage des données nécessite plutôt une vaste infrastructure de dispositifs de réseau, qui ont tous un impact environnemental important. Voici ce qu’il faut savoir sur l’informatique en nuage et son impact sur l’environnement.
Qu’est-ce que le nuage ?
D’un point de vue technique, l’informatique en nuage désigne l’accumulation de ressources informatiques sur un réseau. Dans le langage courant, il représente aujourd’hui l’ensemble des infrastructures qui permettent les activités en ligne, des médias sociaux à la diffusion en continu en passant par les disques durs partagés. Il est compréhensible que le nuage tel que nous le connaissons aujourd’hui puisse sembler informe, mais en réalité, il est constitué d’éléments tangibles. Pour alimenter toute cette informatique, le nuage englobe :
- Câbles
- Tubes en fibre optique
- Tours cellulaires
- Unités de distribution d’énergie
- Conduites d’eau
- Serveurs
- Climatiseurs
- Transformateurs
L’alimentation de ces différents éléments nécessite de l’électricité, de l’eau, de l’air, de la chaleur, des terres rares, des métaux et d’autres matériaux, ce qui a un impact considérable sur l’environnement.
Comment l’informatique en nuage affecte-t-elle l’environnement ?
Les effets de l’informatique en nuage sur l’environnement sont considérables, mais il y a quelques façons notables dont elle affecte notre planète. Tout d’abord, la chaleur est le principal déchet de l’informatique. Elle est produite 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et doit être atténuée par la climatisation. Dans les centres de données, le refroidissement représente 40 % de la consommation d’énergie. L’électricité nécessaire pour alimenter les serveurs et les maintenir au frais est stupéfiante – c’est pourquoi l’empreinte carbone de l’informatique dématérialisée est aujourd’hui plus importante que celle de l’industrie du transport aérien. Un centre de données moyen consomme à peu près la même quantité d’électricité que 50 000 foyers.
Comme alternative plus efficace, certains centres de données ont commencé à utiliser de l’eau réfrigérée pour refroidir leurs installations. Le liquide est plus conducteur que l’air, mais cela crée également un dilemme environnemental qui se manifeste sous la forme de pénuries d’eau. L’Agence nationale de sécurité des États-Unis, par exemple, est alimentée par sept millions de gallons par jour, ce qui entraîne des pénuries d’eau dans les communautés avoisinantes.
Enfin, l’informatique en nuage crée une pression environnementale supplémentaire en raison des déchets électroniques qu’elle génère. L’impact est vaste ; pratiquement tous les appareils dotés d’une connectivité sans fil peuvent être considérés comme faisant partie des déchets électroniques générés par l’informatique en nuage. Cela comprend les smartphones, les tablettes, les ordinateurs portables et d’innombrables autres appareils électroniques. Nombre d’entre eux sont fabriqués dans un souci d’obsolescence, ce qui entraîne des remplacements fréquents et une abondance de métaux, de plastiques et d’éléments toxiques qui finissent trop souvent dans les décharges et polluent l’environnement. En ce qui concerne les centres de données eux-mêmes, des dizaines de composants contribuent aux déchets électroniques, des câbles aux batteries en passant par les unités de distribution d’énergie. Nombre d’entre eux ne peuvent être réutilisés et doivent donc être mis au rebut à la fin de leur durée de vie.
S’attaquer à l’impact environnemental des centres de données
De grandes entreprises comme Google, Facebook et Amazon se sont engagées à rendre leurs centres de données neutres en carbone en utilisant des énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et solaire, mais ces ressources sont plus difficiles à mettre en œuvre pour les petites organisations qui ne disposent pas de l’infrastructure appropriée. Nombre d’entre elles sont hébergées dans des bâtiments anciens et ne disposent pas des ressources économiques nécessaires pour mener des activités plus écologiques, bien que certaines entreprises aient transféré leur stockage de données dans des installations plus grandes, capables d’accueillir des pratiques plus durables. Toutefois, tant que la question de l’énergie ne sera pas réglementée, elle persistera probablement dans les petites entreprises.
En ce qui concerne les déchets électroniques générés par l’informatique en nuage, les fabricants doivent trouver des moyens de concevoir des équipements et des installations ayant une durée de vie plus longue. Il s’agirait notamment de concevoir les équipements en pensant aux réparations plutôt qu’au remplacement, et de mettre en place un système de recyclage formalisé. Comme pour d’autres types de déchets électroniques, il faudrait la collaboration de plusieurs parties, au-delà des seuls fabricants, pour réaliser des progrès significatifs, y compris les entreprises et les organismes de réglementation.
La meilleure chose que les entreprises puissent faire aujourd’hui pour minimiser l’impact de leur informatique en nuage est de faire appel à Quantum pour le démantèlement des centres de données et le traitement des autres déchets électroniques. Pour en savoir plus sur la manière dont nous pouvons aider votre entreprise dans le cadre du processus de déclassement, cliquez ici.