Ces dernières années, on estime que plus de la moitié de la population mondiale possède un smartphone. En 2023, les statistiques montrent que ce chiffre pourrait être encore plus élevé – plus proche de 86 %, soit près de sept milliards de personnes à travers le monde. Si ces appareils mettent une puissance considérable à notre portée, ils posent également des problèmes environnementaux complexes. Il n’existe pas de solution rapide et facile pour gérer les problèmes de pollution liés aux smartphones, mais il existe des moyens concrets de contrôler leur impact sur la planète. Voici un aperçu de l’impact des smartphones sur l’environnement et de ce que nous pouvons faire pour limiter les dégâts.
Les implications profondes de la fabrication des smartphones
Les processus de fabrication des smartphones représentent 85 % de l’empreinte carbone des appareils, les émissions provenant de l’extraction des métaux, de la production et de l’expédition. La production de smartphones nécessite également un volume important de ressources naturelles : jusqu’à 70 éléments (80 % du tableau périodique) peuvent être utilisés. Environ la moitié de l’appareil est constituée de plastique et de silicone, tandis que le cuivre, l’aluminium et le métal sont les métaux les plus couramment utilisés.
L’extraction des métaux utilisés dans les smartphones a un impact considérable sur l’environnement, entraînant des problèmes tels que la déforestation dans pratiquement toutes les régions du globe. Selon une étude de 2021, les activités minières ont augmenté au cours des 20 dernières années et ont eu un impact négatif sur les écosystèmes locaux.
Il est alarmant de constater que plus de la moitié des sites miniers sont situés à proximité d’environnements protégés, qui connaissent presque tous une pénurie d’eau. L’eau est une ressource majeure utilisée pendant l’exploitation minière pour des activités telles que le traitement des minerais et la suppression des poussières. Pour ne rien arranger, les activités minières peuvent polluer les systèmes d’eau locaux déjà vulnérables. Les matériaux laissés par le traitement du minerai, connus sous le nom de résidus, peuvent polluer les écosystèmes voisins, comme l’a montré l’effondrement du barrage de Jagersfontein en Afrique du Sud, qui a entraîné une pollution importante ainsi que la mort d’hommes et d’animaux. Les activités minières sont également responsables de la destruction de la forêt amazonienne au Venezuela et de la violence à l’encontre des populations indigènes au Brésil.
Les dommages causés par les activités minières ne sont toutefois pas le seul problème environnemental causé par la production de smartphones. Les installations de fabrication génèrent également une chaleur immense et sont généralement situées dans des régions déjà fortement touchées par le changement climatique, comme la Chine, le Viêt Nam et l’Inde.
Recyclage des smartphones : Un autre défi majeur
Au-delà des problèmes de fabrication, ce qui arrive aux smartphones lorsqu’ils atteignent la fin de leur durée de vie est tout aussi problématique, voire pire pour l’environnement. L’extraction des métaux contenus dans les smartphones est un processus complexe qui génère des déchets solides et liquides. Une fois les métaux précieux récupérés, ce qui reste du téléphone est généralement jeté à la poubelle. Cependant, même si une grande partie du métal a été extraite, les déchets restants peuvent encore contenir des substances nocives, notamment du plomb, du cadmium et de l’arsenic. Ces éléments toxiques peuvent se retrouver dans les réseaux d’eau, les sols et même dans l’atmosphère sous forme de poussière.
Les signes de cette pollution sont déjà visibles dans le monde entier. Les cours d’eau de la Mongolie intérieure, en Chine, sont chargés de déchets électroniques. D’autres zones de déversement de déchets électroniques, notamment au Ghana et au Nigeria, sont exposées à un large éventail de produits chimiques toxiques qui présentent de graves risques pour la santé et l’environnement.
Malheureusement, la pollution semble s’aggraver. Sur les 41 millions de tonnes de déchets électroniques produits chaque année, moins de 16 % sont recyclés. Le recyclage des smartphones est l’un des moyens de faire évoluer ce chiffre.
Remise à neuf et recyclage des smartphones pour un avenir plus durable
La première étape pour réduire l’empreinte carbone des smartphones consiste à s’assurer que les téléphones existants sont recyclés. Pour ce faire, le recyclage des smartphones doit être pratique pour les consommateurs, faute de quoi les appareils continueront à se retrouver dans les décharges. Cela peut se traduire par la mise en place de programmes simples de dépôt ou d’envoi par la poste des téléphones hors d’usage, parmi d’autres solutions mises en œuvre par les entreprises, les municipalités et les détaillants et soutenues par les installations de recyclage locales.
C’est là qu’intervient une autre solution majeure : la remise à neuf. Dans la mesure du possible, la réutilisation est la solution la plus durable pour la gestion des smartphones en fin de vie. Heureusement, il existe un marché croissant pour les téléphones remis à neuf et d’occasion à des prix plus abordables, en particulier en Chine, en Inde et en Indonésie.
Bien qu’il y ait inévitablement des circonstances dans lesquelles les smartphones sont trop vieux ou trop endommagés pour être réutilisés, la récupération de tous les matériaux récupérables est toujours préférable à la mise en décharge de l’ensemble de l’appareil. Dans cette optique, les fabricants de smartphones ont l’obligation d’utiliser davantage de matériaux recyclables, d’adopter des processus de fabrication durables et d’améliorer à la fois la durabilité et le support logiciel des smartphones, afin de réduire la production de nouveaux téléphones et de faire en sorte que ceux qui sont fabriqués restent en service le plus longtemps possible.
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